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Piste ◆ Montigny-le-Bretonneux ◆ Jeudi 27 février 2014
Naissance d'une section :
Premiers tours de piste !
J'ai profité de cette matinée, pluvieuse à souhait, de jeudi 27 février 2014, pour effectuer mes premiers tours de roues, au sec, sur le parquet du vélodrome couvert de Saint Quentin en Yvelines. La séance commençait à 12h et après le paiement de 10 euros pour deux heures de roulage je me suis changé dans des vestiaires, fonctionnels et très propres. En piste, et… aïe aïe ! le braquet (50x16) me semble gros. Après quelques minutes ça va mieux et je tente de suivre le peloton de "cadors" qui s'échauffent. A cette heure de la journée il y a beaucoup de bons vétérans qui viennent rouler et l'allure est plutôt rapide (plusieurs champions de France vétérans sont présents).
Nous étions environ une vingtaine en piste, deux féminines et… Morgan Kneisky, le champion du monde de l'Américaine que j'ai dirigé depuis les juniors.
Vraiment une belle journée qui en appelle d'autres, avec les apprentis pistards de l'UVO, évidemment !
JACKY MOURIOUX

Stuttgart 2003. Championnats du monde
Poursuite par équipe. Médaille de bronze
De gauche à droite : Franck Perque, Fabien Sanchez, Jacky (le boss), Jérôme Neuville, Fabien Merciris.

Avec Jacky
l'UVO sur la bonne piste !
Dans une France quasiment sans vélodrome digne de ce nom, le Vel d’Hiv’ ayant disparu en 1958, il fallait avoir un sacré tempérament pour se lancer sur la piste… et spécialement sur les Six jours. C’est pourtant ce qu’a fait de manière brillante Jacky Mourioux, avec notamment son coéquipier Alain Van Lancker. Ces deux athlètes nés sur la route seront irrésistiblement attirés par les lumières de la nuit : les Six jours se courent de 18 h à 3 h du matin (six jours de suite, évidemment). Ensemble, ils ont gagné les Six-jours de Montréal (1969), les Six-jours de Grenoble, deux fois (1971 et 1974). Avec Peter Post comme co-équipier, cette fois, Jacky a remporté les Six-jours de Bruxelles (1970) etc. On imagine mal aujourd’hui ces combats homériques sur l’anneau (le ring), la piste qu’on pourrait dire aux étoiles où les gladiateurs du braquet se tiraient la bourre sous les néons, devant des foules déchainées. En solo, Jacky deviendra Champion de France de vitesse individuelle en 1969, médaille d’argent de l’Américaine en 1973. etc., etc.
Jacky fera de surcroit une très très belle carrière sur route voir
http://www.siteducyclisme.net/coureurfiche.php?coureurid=6436 Mais sa passion c’est la piste. Il devient entraîneur des équipes de France, de 1989 à 2010, chez les juniors, d’abord, puis chez les élites. A ce titre, il conduira ses troupes aux Jeux olympiques (1 médaille d’or, 3 d’argent), aux Championnats du monde (15 médailles d’or, 10 d’argent, 5 de bronze), aux championnats d’Europe (5 médailles d’or, 4 d’argent, 7 de bronze). 50 podiums : de quoi brillament combler une vie d’entraîneur.
Les pistards débutants de l’UVO sont en de bonnes mains.
Avis aux amateurs.

 
Vélodrome de Montigny-le-Bretonneux ◆ Janvier 2014
 
Robert Marchand :
record mondial de l'heure battu !
« Je n'étais pas en grande forme, je n'étais qu'à 90% de mes moyens. C'est quand même pas mal ! » ! Un truisme du truculent Robert, savoureux mélange de fierté et d’humilité, après son nouveau record de l’heure, à 102 ans.
A 68 ans, âge autour duquel abdiquent souvent les fondus de la petite reine qui raccrochent le biclou au clou, Robert, lui, a repris le vélo. Et pas pour aller aux champignons : il s’adonne à la randonnée de longue distance et tape dans le dur. Un raid Paris-Moscou en 1992 (il a 81 ans !)… pas facile-facile, comme le diagnostiquait le facétieux Henri Salvador, «après ça, t’as du mal à t’assoir !» ; un Bordeaux-Paris, un Paris-Roubaix, trois Marmotte, etc. Et l’Ardéchoise, évidemment, pour douze participations. C’est là que l'UVO l'a applaudi pour la première fois. Cette année-là le staf de l’Ardéchoise a baptisé le col Robert Marchand inauguré pour le centième anniversaire de notre héros. 911 mètres d’altitude, l’année 2011, pour un centenaire né en 1911… heureux concours de onze.
L’UVO est fortement représentée au vélodrome et ne lâche pas sa part au chien quand il s’agit de participer à l’ambiance d’enfer qui règne dans la nouvelle cathédrale du cyclisme sur piste, place de la Paix céleste, dans la ville nouvelle… ni pour animer la superbe « holla » déclenchée à chaque tour de piste de l’ancêtre au pignon fixe.
Le 31 janvier 2014, à 102 ans, donc, sur la piste de la ville nouvelle, il s’attaque, à son propre record des « plus de cent ans ». Ce nouvel exploit homologué, devient par la même occasion le premier record du monde établi dans le superbe vélodrome tout neuf de Saint-Quentin-en-Yvelines. Avec 26,93 km parcourus, il pulvérise les 24,25 km du record établi en Suisse, au Centre mondial du cyclisme d’Aigle. Entre temps (septembre 2012, à Lyon) Robert s’attaque au record du centenaire le plus rapide à vélo sur 100 km, qu’il parcourt en 4 h 17 minutes (plus de 23 kmh). Rappelons que c’est du sérieux : la catégorie des cyclistes de plus de 100 ans a été créée pour lui, par l’austère Union cycliste internationale (UCI). Terminons par cette escapade du 1er juillet 2013 qui l’a conduit, avec ses copains de club, de Mitry-Mory (Seine-et-Marne) à Saint-Félicien (Ardèche) soit 650 km ! Tout ça pour le plaisir de s’offrir, entre Saint-Félicien et Lalouvesc, l’ascension du son fameux «Col Robert Marchand – Alt. 911 m» 7,2 km à la moyenne de 11 kmh.
CHAPEAU ROBERT !