A
r
t
i
c
l
e
s

r
é
c
e
n
t
s


 
  • Stéphane Boudry, Stéphane Schweitzer, Stéphane Lelimousin, Pierre Ephritikhine, Alain Wielgus, Stephan Kusner, Daniel Alland.
  • Dans le sas
  • Alain dans le sas
  • Dans le sas
17 Avril 2016 — La Blé d'Or — Lèves (Eure et loir)

La Blé d'Or 2016 (cyclosportive)
Une aventure
en deux temps et trois mouvements !
enfin presque...
 
  Partis en covoiturage — Stéphane Boudry avec Alain Wielgus et Pierre Ephritikhine, Daniel Alland, Stéphane Lelimouzin et Stéphane Schweitzer ensemble, Stefan Kussener seul — nous nous retrouvons autour de l’étang, à Lèves, vers 8 h.
Préparation en règle des vélos et des bonshommes… vers 9 h, direction «le» circuit d’échauffement de 14 km passant par la première bosse et incluant, en reconnaissance, la côte de l’arrivée. Daniel nous donne des conseils pour les tenues, nous indiquant qu’il vaut mieux partir assez léger malgré la température de 3 °C au départ, avec une prévision autour de 10 °C dans l’après-midi. « Ça va chauffer, il va y avoir des watts ! », dit-il. Il faut dire que, à part Daniel (bien sûr !) et Alain, nous sommes tous plus ou moins novices en cyclo-sportives.
Dernières recomman-dations de Daniel sur les roues à suivre, et sur les consignes de roulage en cyclo-sportive. Nous allons nous positionner dans les sas de départ pour le parcours de 156 km. 277 cyclos surchauffés et congelés en même temps (si c’est possible !). Alain, de son côté, partira 30 minutes plus tard, pour le 98 bornes.
Le stress est présent, atténué par la présence et les conseils de Daniel. L’ambiance est plutôt sympathique avant le départ, chacun cherchant à se détendre. Le soleil brille… Jusque-là, tout va bien ! Mais nous ne sommes pas encore dans le vif du sujet…

Ça part fort !
Ça va vite !
Dix heures pile ! le départ est donné. C’est parti pour les choses « sérieuses ». Et ça part fort et vite ! Ça frotte ! Après quelques hectomètres, au premier carrefour, une chute sur les graviers. Sans gravité ! Dans le milieu de la 1ère côte, Juste devant Stefan et Stéphane L., une autre chute, plus grave, celle-ci, avec du sang, un nez probablement cassé, des dents plantées en terre…
Daniel, Stefan, Stéphane L et Stéphane B sont dans le même peloton, une centaine de cyclos, derrière le groupe de tête constitué des 80 meilleurs.
Dans le trafic, Stéphane S et Pierre sont distancés.
Stéphane S prend le train d’un petit groupe emmené par Jean-Michel de l’AGSE (Les Essarts-le-Roi) qui se lance à la poursuite du paquet de cent concurrents, quelques centaines de mètres devant, dans lequel se trouvent les autres cyclos de l’UVO. Au prix d’un effort important – qui se payera plus tard – ce petit groupe recolle au gros. Pierre quant à lui a décidé de gérer. Nous
 
roulons depuis trente minutes environ.
Ce « joyeux » peloton roule sur les routes de la Beauce à vive allure (plus de 37 km/h de moyenne après 2 h). Certains y laisseront plus de plumes que d’autres…

Premières difficultés
vers le km 75
Nous nous côtoyons parfois, échangeant quelques mots, mais tout le monde est concentré : rouler en peloton à cette allure demande une intense attention et le rythme élevé ne nous permet pas de discuter « gentiment ».
Arrivent les premières difficultés vers le km 75. Nous les avalons en serrant les dents, sauf Daniel qui commence à chauffer ! Puis Stéphane B qui peine un peu dans les bosses, suivi de Stéphane L, qui a fait l’erreur de prendre des relais et de puiser dans ses réserves, lâchent le groupe l’un après l’autre. Vient le tour de Stéphane S vers le km 90, qui se fait surprendre au bas d’une descente rapide par une remontée à droite à 90°, et fait un… tout droit (sans gravité). Les UVO’s s’égrainent tout au long du parcours et roulent plus ou moins seuls en tentant de recréer des groupes cohérents pour partager les moments difficiles. Stefan lâchera le groupe, comme de nombreux autres, dans une bosse qui aura raison de ses forces du moment…
Reste Daniel : Il passe les bosses du Perche comme un
  junior, et sort de cette partie très vallonnée et cassante du parcours dans un groupe de 19. Et il est bien le bougre ! son groupe roule à allure très rapide vers Lèves.
A l’arrière, des paquets se sont reformés. Celui de Stéphane S rejoint celui de Stefan. Enfin un visage connu ! On peut s’encourager de la voix, du regard… Et cela fait du bien. Surtout que toute la fin du parcours se fait plus ou moins face au vent. Dur ! Tout le monde y est, dans le dur, cela se ressent, et se voit !

« J'aurais pu
jouer deux ou trois
dans ma caté...»
Stéphane B et Stéphane L ne sont pas loin l’un de l’autre mais ne le savent pas. Un peu en arrière, Pierre est dans un groupe où il est pratiquement le seul à rouler et à prendre des relais. Pas facile… A l’avant Daniel est toujours dans le coup à 5 km du but. Mais, croyant qu’il reste vingt bornes, il tente de se ravitailler, se retrouve en queue de paquet… L’allure est toujours aussi intense, une succession de virages… Il se fait décrocher et ne reviendra pas dans ce groupe. Il voit s’éloigner trois-quatre cyclos de sa catégorie… « une erreur de débutant » dit-il. « Dans la bosse de la Chacatière, à l’arrivée, j’aurais pu jouer 2 ou 3 dans ma caté… ». Il termine donc 106e au scratch et cinquième de sa catégorie (4 h 43’18), premier de l’UVO !
Le cent bornes
au soleil de la Beauce
A partir de 9 h, échauffement avec les copains de l’UVO, pour préparer les muscles et le rythme cardiaque à un départ sur les chapeaux de roues. Reconnaissance des premiers kilomètres, avec la première petite côte et aussi celle que nous gravirons à l’arrivée.  !
À 10h30, départ. On n’est jamais seul : 329 concurrents sont engagés pour ce « cent bornes ». La première petite côte étire le peloton et l’étroitesse de la route rend la montée délicate. Sur le plateau, le vent de côté fait son travail de sape. Je vois les premiers groupes s’éloigner sans pouvoir les accrocher. Nous roulons quand même entre 35 et 40 km/h.
Je me retrouve dans un groupe d’une quinzaine de coureurs. Nous avançons à bon rythme, mais nous ne sommes que 5 ou 6 à prendre les relais. J’y laisse des cartouches. Dès la première côte, ça « allume ». Je recule de groupe en groupe jusqu’au ravitaillement. Pause obligatoire pour remplir les bidons et recharger les batteries.
Je repars avec un petit groupe qui tourne bien. 20 bornes de vent de côté avant de terminer vent dans le dos à un bon rythme. Je rate l’épi d’argent pour 2 minutes ! Dommage ! 256e sur 319 au scratch, 73e en catégorie C pour un temps de 3h17’50’’, je termine en bon état et je fais mieux que l’an passé. Bref ! un beau parcours sous le soleil.
Vivement l’année prochaine !
Alain Wielgus

  Issu du peloton suivant, Stefan s’est extrait avec un autre cyclo et termine fort en tirant ses dernières cartouches, pour finir sous les 4h53’ et décrocher l’Epi d’or. Il le fait magistra-
lement en 4h51’5 (114e au scratch, 48e en cat. C)
Stéphane S arrive ensuite, en 4 h 52’59, 126e au scratch, 23e cat. D. Epi d’or aussi. Il est resté avec le paquet dans lequel il roulait depuis près de 60 km. Un peu moins « frais » que Stefan et Daniel. Ah oui ! parce que Daniel est frais comme un gardon, lui !
Viennent ensuite, dans l’ordre :
Stéphane L en 5 h 4’11, Epi d’argent (166e au scratch, 36e cat. D). Un peu déçu, il aurait souhaité le faire en moins de 5 h. Mais il a roulé longtemps seul, et comme lui dit Daniel à l’arrivée, « c’est comme si tu l’avais fait ».
Puis vient Stéphane B en 5 h 6’25, Epi d’argent (174e au scratch, 68e cat. C). Il dit devoir s’améliorer dans les côtes… Il ne nous a pas vus : plus d’un aimeraient grimper comme lui...
Et Pierre, en 5 h 31’14, 212e au scratch, 33e cat. B. Une belle cyclo où il a dû mener le train souvent par manque de participation de ses compagnons de route…

Tous fourbus...
sauf Daniel !
Pour 277 cyclos au départ et 261 l’arrivée sur le grand parcours, 319 sur le 98 km, l’UVO a été fièrement représentée. Au ravito de l’arrivée, nous discutons, en nous hydratant et en mangeant un peu pour reconstituer des réserves bien entamées. Fourbus (sauf Daniel !) et contents ! Ravis de ce qui fut pour quelques-uns une première cyclo-sportive.
Nous rangeons les vélos et nous restaurons (un plateau repas) dans une ambiance bon enfant. Nous croisons Alain qui a fini avant nous et arbore fièrement une photo et nous raconte sa course (voir son récit). Il peut être content de son résultat. L’épi d’argent ou or, l’année prochaine ! 256e au scratch, 73e en cat. C, sur 319.
Il est 16 h, il est temps de rentrer. Nos « exploits » du jour, et les souvenirs heureux se gravent pour longtemps dans nos mémoires… Nous pouvons être fiers, ce fut un bel et bon moment.
Quant à Daniel, notre « héros et maître » à tous, qu’il se rassure, il est plus que jamais dans le coup. Qu’il compte sur nous pour le pousser dans ses retranchements et lui permettre d’accrocher tant d’autres podiums… et des étoiles à nos souvenirs !
En attendant d’autres aventures !

Stéphane Schweitzer