2021, investissement dans un vélo route pour compléter nos entrainements CAP.
2022, nous arrivons à pédaler et ne plus trop tomber aux croisements lorsqu’il faut déclipser la
chaussure en urgence car tu as mal anticipé que tu n’étais pas seul sur la route.
Etant fans de longues distances et ayant entendu parler de différentes grandes classiques du vélo, nous
décidons donc de nous fixer notre premier challenge. Ce sera le PBP pour 2023 !
Comme pour certains grands trails, il est nécessaire de faire quelques épreuves qualificatives (des
Brevets dans ce cas là) qui permettent également de vous préparer à l’évènement. Ce que nous faisons
la même année.
2023, nous comprenons qu’il faut refaire l’année de l’épreuve ces mêmes brevets (ou du moins des
distances similaires) qui vont nous occuper jusque début juin. Pas fans, nous avions prévus autre chose,
mais c’est le règlement. Suivent ensuite quelques sorties histoire de garder les jambes et nous voilà
arrivés à dimanche 16h sur la ligne de départ du PBP.
Quelques formalités plus tard, nous prenons notre départ à
17h. Environ 6000 personnes de toutes nationalités partiront
toutes les 15mn entre dimanche soir et lundi matin.
Comme dans toutes les grandes épreuves, il faut visualiser
le parcours en plein de petits tronçons qui sont
« réalisables » de votre point de vue. Pour nous c’est
atteindre Brest.
Excepté le fait que ce soit du vélo (nouveau pour nous), nous
avons de solides « appuis » sur lesquels nous reposer. Nos
chères et tendres qui nous font l’assistance,
un club de 3
course à pied qui nous a boosté à bloc avant le départ par ses encouragements, Philippe un des
premiers bénévoles que nous verrons sur le parcours puis Richard et Marie Claire ainsi que la famille
au 20ème km.
Les 120 premiers km se font en peloton à une allure soutenue mais raisonnable pour ce type de
distance. Lorsque nous arrivons à Mortagne-au Perche, la première base vie, le soleil se couche. Nous
mangeons les sandwichs préparés à l’avance et commençons la nuit. Etonnamment par rapport au
nombre de partants, les pelotons ont explosé, on se retrouvent même esseulés sur la route. Il y a
énormément de personnes sur le bord des routes pour encourager les coureurs, c’est vraiment très
appréciable.
La première nuit se passe bien. Températures agréables, pas de dodo comme prévu. Nous arrivons à
Villaines-la-Juhel au petit matin.
Nous appréhendons un peu la journée du lundi car la météo est annoncée très chaude mais c’est
finalement une température plutôt agréable, excepté entre 13 et 16h qui nous accompagne pour cette
première partie. Le trajet est principalement de la route départementale plutôt roulante au début pour
devenir de plus en plus accidentée en se rapprochant de Brest. Deux zones en particulier, la région de
Loudéac dans les Côtes-d’Armor avec un parcours très accidenté aux heures les plus chaudes de la
journée et la montée à la Roc’h Trédudon à près de 350m d’altitude avant d’arriver sur Brest en fin de
journée.
Et voilà le panneau Brest est en vue ! un stop rapide pour la photo et
c’est reparti vers la base vie où nous nous ravitaillons rapidement
avant d’aller rejoindre une chambre d’hôtel réservée par nos dames.
Après une douche et 3 h de sommeil nous remontons sur les vélos à
2h30 pour attaquer le trajet retour.
Nos objectifs sont maintenant plus raisonnables, aller d’une base vie à l’autre. Environ 80/90km à
chaque fois que nous connaissons pour y être passé presque sur les mêmes traces à l’aller, très
vallonnés au début.
Les premières lueurs du jour sont particulièrement difficiles avec le sommeil qui nous rattrape mais nous
tenons bon pour ne pas nous arrêter. Les montées/baisses se succèdent et nous arrivons à Carhaix
avec le lever de soleil. Pour avoir fait toutes les bases vie à l’aller, nous savons que le choix ravito est
très succinct, ce sera encore les pates au poulet accompagné d’une sauce champignons. Lorsque que
l’on sait qu’il y a environ 4000 étrangers qui viennent du monde entier pour faire cette épreuve, vraiment
dommage qu’une organisation comme celle-ci ne soit pas en mesure de proposer un peu plus de choix
et surtout des plats locaux dont notre pays ne manque pas. Pates au poulet, disons que c’est juste pour
remplir la fonction alimentation mais côté plaisir c’est pas ça.
Pas content… La progression du mardi se fait un peu moins vite que la veille, la fatigue commence à se faire sentir et la chaleur de l’après-midi est un peu plus pesante que la veille. De ce que se souvient mon cerveau, pas d’élément notable pour cette journée excepté la crêpe achetée à des enfants qui profitent de l’occasion pour se faire un peu d’argent de poche tout en faisant d’découvrir (eux) leurs produits locaux
Il y a énormément de maison qui ouvrent leurs portes en proposant boisons et petits ravitos
aux coureurs, c’est vraiment top !
Lorsque nous arrivons à Fougères en fin de journée, le moral est bon et nous faisons une pause rapide
afin de reprendre les vélos et profiter des dernières lueurs de soleil.
La fatigue nous rattrape cependant vers 23h et nous nous arrêtons dormir. Stratégie différentes de la
veille, qui était très confortable, mais pas très optimisée.
Cette fois ci ce sera 2 x 1h. une en début de soirée, celle-ci et une au levé du jour. Après ce repos
rapide au pied d’un sapin, nous reprenons la route. La chaleur actuelle rend les après-midi chauds,
mais les nuits tellement agréables. Un vrai bonheur.
Comme prévu un petit stop avant le lever du jour pour une heure de sommeil.
Ne vous fiez pas aux apparences, on dort très bien.
Les km continus de défiler pour nous ramener à Mortagne-au-Perche au petit
matin.
Ça y est, nous visualisons concrètement l’arriver. Aller à Dreux (la prochaine
étape) puis filer vers Rambouillet pour arriver.
Un ravito et c’est reparti !
Cette fois ci c’est difficile. La fatigue est là, plus nous nous rapprochons de
la région parisienne et plus la chaleur augmente. On baisse la tête et on avance doucement.
13h, nous arrivons à Dreux. Probablement rien à voir avec la CAP, mais le dernier tronçon fait 42km.
Nous plaisantons avec François en nous demandant si nous parviendrons à la faire plus vite que
Kipchogue.
C’est reparti pour cette dernière ligne droite. Christophe et Geoffrey doivent nous retrouver à Faveroles
pour nous accompagner sur la fin du parcours. Une superbe nouvelle pour nous booster.
Nous partons sur une bonne allure (essayons en vélo d’aller aussi vite qu’un marathonien -). La chaleur
est vraiment pesante. Lorsque nous traversons Faverole, personne
Caroline m’expliquera à l’arrivée que l’on s’est loupé de peu avec nos accompagnants cyclistes qui sont arrivés juste après notre
passage.
Et voilà, le panneau RAMBOUILLET est en vue, Philippe est encore là à l’entrée du château (espérons
qu’il ait dormi depuis le départ -) et nous accueil par ses encouragements.
Nous finissons les quelques centaines de mètres qui nous amènent sous l’arche d’arrivée.
Voilà c’est l’arrivée. Beaucoup de monde pour nous accueillir.
Un peu plus de 70h et 1240 km au compteur pour réaliser ce Paris Brest Paris.
x Merci à nos dames de nous avoir suivi et supporté sur tout le parcours. Je sais que ce n’est pas facile avec moi
x Merci à François de vous avoir informé de notre évolution pendant le parcours, perso ce n’est
pas le moment pendant lequel je regarde le plus mon tel (mais ça fait tellement plaisir à lire
ensuite).
x Merci pour tous vos messages de soutien.
x Et merci à François pour cette superbe équipe que nous formons.
PS : ce matin, un peu mal au QQ tout de même mais rassurez-vous nous n’en sommes pas là
Côté jambes, rien à voir avec la course à pied.