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L’aventure Orgerus Cabourg vécue par Mathieu GOMES

L’aventure Orgerus-Cabourg commence dès l’inscription et la case « OUI » cochée sur le site du club.
Il faut dire qu’un an auparavant je faisais 30 kms et j’étais tellement fier d’y parvenir !
Alors pour partir sur une sortie de 180 km, il me fallait quelques séances d’entrainement et des personnes pour m’accompagner, connaitre mes capacités et me faire progresser. Merci le G3.
La case « OUI » cochée, non sans stress et l’inquiétude de se dire : peut-on y arriver ?
Ce sentiment s’intensifie au vu des noms des participants du G1/G2 : Patrick, Daniel, Valérie, Jean Louis, Sébastien, Christophe …
Mais encouragé par mes compagnons d’entrainement du G3 : Pascal l’infatigable, Mickaël qui survole les cols et François … on se laisse tenter et on se dit : ensemble on va y arriver !
Les jours passant, l’organisation prend forme, la sortie se prépare :
Préparation du vélo… des collations… du repos… du sommeil et du repas de la veille… (n’oublions pas le covoitureur pour le retour)
La veille de cette superbe journée, dans un coin de ma tête je ne peux m’empêcher de me dire : « Pauvre fou, tu passes de la moto au vélo !! Qu’est ce qui ne tourne pas rond dans ta tête !? » 😉 😉 😉
Le Jour « J » étant arrivé, je ne peux plus faire machine arrière : quoi qu’un problème gastrique, ça peut arriver à tout le monde ! !
La boule au ventre, stressé comme le jour de mon bac j’assume et fais confiance à Pascal : capitaine du G3 !
Je déjeune sereinement en changeant légèrement mes habitudes, en temps normal je ne mange rien le matin, mais sans pour autant les bousculer : un café, deux tartines de beurre.
Ça va, je ne suis pas ballonné.
07h00 je m’équipe, je vérifie que je n’oublie rien et en avant pour une journée inoubliable avec l’UVO.

Objectif :
Arriver à Cabourg, et pour cela gérer son effort, aller à son rythme, ne pas se mettre dans le rouge et écouter les conseils.
L’esprit d’équipe, la cohésion et l’entraide de l’UVO t’amèneront à te dépasser et seront présents si besoin.
07h20 J’arrive sur le parking, François est déjà là, je suis le deuxième, cool je vais pouvoir récupérer de mes 5 premiers kilomètres : Garancières – Orgerus !
Un à un les copains de l’aventure se pointent, et voilà que revient le stress : Normal quand tu vois arriver la cavalerie : Patrick, Daniel, Jean Louis, Valérie …. Ils sont déjà chauds, c’est sûr certains ont déjà fait quelques bornes avant le grand départ.
Enfin, je retrouve mes repères avec l’arrivée de Pascal et Mickaël, nous voilà 4 du G3
Pascal se tourne vers moi, et me demande : « Comment ça va Mathieu ? » (Comme s’il se doutait de quelque chose…)
Je lui réponds fièrement et d’une petite voie : « Nickel au taquet ! »
Mais dans ma tête, c’est tout le contraire « 180 KM pour un débutant t’es fou MATHIEU ».
L’heure du départ est arrivée, on clips les pédales et on reste focalisé sur : Gère ton effort !

L’équipe presque au complet on récupèrera Franck à Orvilliers

Précédé par le G1/G2 qui se met en formation, le G3 reste prudent et se cale dans les roues.
Les premiers kilomètres s’enchainent vite, ça papote, on se demande même si on ne roule pas au-dessus de notre rythme.
Les jambes montent gentiment en température et le stress disparait progressivement.

C’est parti, Cabourg nous voilà !

Régulièrement, J’applique les conseils des pro ; Manger ! rester dans les roues ! Boire !
On se sent protégé, conforté et la confiance est là.
Toujours non loin de nous, Pascal veille sur nous et sur son G3. « Ça va Mathieu ? », « Oui nickel ! » 
« Ne reste pas derrière, remonte en 4, 5ème place, tu subiras moins les à-coups sur les relances »
La matinée s’enchaine vite et on prend plaisir à rouler !! Que du bonheur. Déjà 90 kms, on est bien, presque midi, l’heure du déjeuner est là.
Arrêt boulangerie pour certains, taboulé transformé en sandwich triangle pour d’autres. TOUT en vitrine allèche mes papilles, sans parler de l’assortiment de pâtisseries…
Ayant participé à la sortie de Gisors, je sais que la reprise va être dure et malgré l’envie de croquer dans cette tartelette aux fraises, je calme mes ardeurs et prends un modeste jambon beurre.

Pique-nique dans un joli parc arboré.

Un débrief de la matinée est fait et chacun donne sa température avant de remonter sur sa machine.

« Mathieu ça va ? » me demande Pascal !
« Oui oui » : Bizarrement, ça allait super bien et je ne me sentais pas fatigué. Je répondais à mon objectif de gérer mon effort.

Ho, il reste encore 90km, il va falloir gérer la digestion

Tout le monde en selle, on est parti pour les 90 kilomètres restant.
La chaleur est de plus en plus présente et la digestion attendue se fait sentir.

Aux alentours du 120ème km, les premiers signes de fatigue se manifestent et François, parti un peu trop vite le matin, accuse le coup.

Ça me rappelle ma première sortie avec l’UVO et la phrase de JP COQUEMONT :
« Pour aller au loin, il faut ménager sa monture !! »
Il avait tellement raison.
Ma gestion de l’effort est bonne, c’est incroyable j’ai même pas mal aux fesses !!
Je suis en pleine confiance, les montées passent tranquillement à mon rythme, je double même un G2 sur la dernière ascension qui m’encourage d’un : «  Bravo MEC , c’est bien ».
Faut dire que ce G2, j’ai collé à sa roue une bonne partie du chemin !! Merci Sébastien ! !
Ça devient de plus en plus compliqué pour François, à l’opposé de Patrick qui fait le yoyo.

Solidarité à l’UVO n’est pas un vain mot

C’est simple ; Quand tu montes 1x la bosse, Patrick la monte 3x. Respect !
Avec cette forte chaleur les bidons se vident à grande vitesse et l’objectif devient de trouver de l’eau !
En attendant le groupe, on fait une halte par un cimetière pour faire le plein, mais Jean Louis nous annonce : « y ‘a pas d’eau les mecs…. » Là on est mal, 30 km sans flotte ça va être dur.
A journée exceptionnelle, évènement exceptionnel : la chance s’offre à nous : une dame sortant d’une maison se dirige vers nous :
« Je vous vois avec vos bidons, je suppose que vous cherchez de l’eau ! »
La bouche pâteuse, on répond tous en cœur : « Exactement, de l’eau svp »
Cette aimable dame, pensant que nous étions 4-5 finit par abreuver une file de 13 cyclos de cette eau tant espérée. Merci à elle.
Réhydraté, on enfourche nos montures et nous voilà repartis pour les derniers km de notre ORGERUS - CABOURG.
30 km
20 km
10 km
Nous arrivons à Cabourg, une dernière accélération de Patrick, je lâche les chevaux et tiens sa roue… enfin c’était avant qu’il ne passe la 2ème vitesse !!

Enfin la mer, les GPS nous signalent notre arrivée au terme de cette belle (et longue) balade

Tous ensemble dans un groupe uni, on se dirige vers la plage, les derniers mètres s’affichent sur nos compteurs jusqu’au son de nos GPS qui retentissent en cœur l’arrivée de l’étape.
Incroyable on y est arrivé ! On se félicite tous et je regarde Pascal, Mickaël et toutes ces sorties avec le G3 qui ont porté leurs fruits.
La fatigue est présente mais le bonheur est à son apogée !

Record battu, yes !!!

Je repense à mon départ de Garancières 9h plus tôt et me dis que je suis fier de moi et qu’il faut croire en soi.
Avec un bon entrainement et entouré de bonnes personnes dans un super club on peut faire de belles choses impensables 1 an avant.

Bravo et merci à toute l’équipe

Ça c’est l’esprit UVO, du SPORT, du dépassement de soi et une super ambiance que nous avons partagé à la plage et tous ensemble au restaurant.

Enfin le moment que je préfère…

A quand la prochaine sortie ?!?!

Revoir Cabourg, et vivement la prochaine sortie

••• Cyclotourisme - 9 septembre 2023 - Mathieu GOMES