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LA BONNE PRESSION D’UN PNEU

La bonne pression constituent un des moyens le plus facile d’améliorer la performance de son vélo.

Depuis quelques années, nos pneus s’élargissent et donc certains paradigmes vont devoir tomber en matière de pression. Il est très important de choisir la bonne pression afin d’optimiser son rendement sur son vélo mais aussi pour se sécuriser. Un éclatement ou une crevaison à haute vitesse ou au sein d’un groupe et c’est la chute collective !


Retenez que si votre pression est trop importante vous ressentirez toutes les vibrations de la route et risquerez plus de crevaisons. A contrario si elle est trop basse, le pneu pourrait s’affaisser et la chambre à air se pincer et donc crever voire éclater.




QUELLE PRESSION POUR MES PNEUS?

Oubliez les inscriptions moulées ou imprimées sur le flanc du pneu qui n’ont d’autre utilité que de présenter des garde fou légaux et obligatoires.

La pression de gonflage de référence d’un pneu est déterminée par le volume d’air qu’un pneu peut contenir ainsi que le poids du vélo, et de son pilote.

Le volume d’air qu’un pneu peut contenir est lui déterminé par sa taille mais aussi par la taille de la jante ou plus précisément sa largeur interne.

Jusqu’à un passé très récent, les cyclistes ont appris à croire qu’un pneu étroit (18 à 23) gonflé à des pressions importantes était synonyme de performance.

Or, comme la physique nous l’indique, confirmée par des études s’appuyant sur des mesures très précises réalisables depuis peu, le bruit, les vibrations ou la chaleur sont les marqueurs d’une déperdition d’énergie.



PERFORMANCE ET CONFORT

Ne sous-estimez jamais l’influence du confort sur vos performances. Un pilote qui est à l’aise sur sa machine peut rouler plus longtemps et produire plus de puissance en toute sécurité. Donc plus un pneu est souple, plus il est confortable et plus il est performant.

Ces vibrations ou secousses que l’on vous a souvent appris a considérer comme des marques de performance (un pneu dur à un meilleur rendement) sont en réalité des signes de ce qu’on appelle les « pertes par suspension ».

Ces dernières sont en fait une part de l’énergie du lien route / pneu qui se dissipe de façon imperceptible dans votre propre corps et vous coûte une part de votre performance.

Le moyen de réduire ces pertes est donc d’utiliser des composants et des matériaux qui vous apportent du confort.



BASSE PRESSION….LA NOUVELLE NORME


Le peloton professionnel sous l’influence positive de la science avec l’appui des fabricants de roues développent depuis quelques années maintenant des jantes plus larges capables de supporter des pneus à des pressions plus basses.

Par exemple, on trouve des roues à pneu de 28 mm utilisées à une pression de 4,5 bar (65 PSI) pour un cycliste pesant 80 kg.

C’est nouveau et très surprenant quand on sait qu’un pneu de 23 mm était autrefois gonflé entre 7 et 8 bar !

Maintenant, la majorité des coureurs utilisent des pneus avec des sections de 25 ou 28mm. En effet, de nombreux travaux scientifiques démontrent leur supériorité et le (TRES) faible impact sur l’aérodynamique.

Du reste, depuis 2 ans environ, les coureurs professionnels (donnant la priorité à l’aéro et au poids) courent en 28 et même certains compétiteurs donnant la priorité au confort courent en 30 voire en 32.

Conscient que le confort est gage de sécurité, les cadres de route ou de gravel sont étudiés pour produire le moins de vibrations possible grâce aux nouvelles fibres de carbone et la façon de les tisser.

La révolution est donc en marche mais dans un univers pétrit de certitudes, pour celles et ceux qui prendront le temps et feront confiance à l’innovation, ça sera plus de rendement mais aussi plus de SECURITE.



LES PNEUS TUBELESS

Il y a souvent une idée fausse selon laquelle rouler en tubeless implique une pression plus basse. Ce n’est pas le cas !

Le tubeless permet une pression plus basse que pneu avec une chambre à air, mais la pression idéale qu’un cycliste doit utiliser reste toujours déterminée par son poids, celui de son vélo et le volume d’air que peut contenir le pneu.

Le Tubeless peut se révéler idéal pour les cyclistes plus légers qui ont besoin d’une pression basse car à un niveau au delà de 4,8 bars (70 PSI) l’usage du tubules n’est pas recommandé car bien souvent au-dessus de cette pression, les préventifs ne fonctionnent pas aussi bien sur les crevaisons.



CALCUL DE VOTRE PRESSION DE PNEU

Il existe d’excellents calculateurs de pression des pneus pour faire ce calcul complexe pour nous. J’en ai retenu un pour vous qui est complet et facile à utiliser :

Calculateur de pression

Vous aurez besoin de quelques informations :

• Poids du système (pilote + vélo)

• Diamètre de la roue (650b / 700c / 26 ″)

• Largeur du pneu (assurez-vous de mesurer la largeur réelle, pas seulement de disposer de la largeur indiquée sur le pneu)

• Répartition du poids (la géométrie du vélo – endurance, course, gravel, etc.)

Ce calculateur en ligne donne un bon point de référence à la pression qui fonctionnera le mieux pour vous.

Une fois une pression de référence calculée, autorisez vous un intervalle de +/- 0,3 bar, selon les préférences du pilote et le terrain.

Par exemple, si vous prévoyez de rouler sur un très bon revêtement (rare en région parisienne !) ajoutez jusqu’à 0,3 bar supplémentaires à la pression recommandée. Sur un terrain accidenté, descendez de 0,3 bar. Il s’agit alors de lisser les vibrations et de minimiser la résistance au roulement.



DIFFERENCE DE PRESSION AVANT/ARRIERE


Ce calculateur vous donnera également une pression avant et arrière recommandée. En effet, dans un cadre sécuritaire le pneu avant peut être gonflé entre 0,9 et 0,95 fois la pression de la roue arrière.

La différence dépend de votre style de pilotage. Si vous êtes quelqu’un qui se met souvent en danseuse, une pression de 0,95 fois vs l’arrière a du sens. A contrario, si vous aimez rester assis, optez pour quelque chose d’un peu plus doux de l’ordre de 0,9 fois vs l’arrière.

Vous l’aurez compris, on ne gonfle jamais le pneu avant plus que l’arrière ! (afin d’éviter les pertes d’adhérence de l’avant)



Evidemment aucun manufacturier n’a inventé le pneu confortable increvable et inusable.
A chacun de vérifier régulièrement ses pneus et leur usure.C’est aussi là que commence leur sécurité et celle des autres avec qui il roule !

••• Pascal Bertho