Une sortie club inoubliable

Deux mille vingt-deux, encore une année cyclo bien remplie ! Après deux années où toutes les organisations ou presque furent (corona)virées du calendrier, le virus (celui à pédales) a regagné tout le peloton qui est reparti pour de nouvelles aventures.
L'UVO a vécu l'une de ses plus belles "sorties club" en Dordogne, où le soleil printanier nous a accompagnés quatre jours durant. Pédalant dans de superbes paysages au gré de leurs envies, cyclotes et cyclos, à la seule force des mollets ou aidé(e)s par quelques watts, s'en sont donné à cœur joie pendant que les accompagnant(e)s profitaient des richesses si particulières de la nature périgourdine.

Vue imprenable sur Rocamadour

Faute de batterie, la salade périgourdine aidera pour le retour !

Puis, les jambes fatiguées par l'effort, tout ce petit monde se retrouvait dans son havre de paix, le très accueillant Relais du Touron à Carsac Aillac, que l'on ne peut que recommander aux amateurs de calme, farniente, apéro et bonne table. Et accessoirement de cyclotourisme.

Relais du Touron

Soirées détente

Paris-Brest-Paris dans un coin de la tête

Et puis, en cette année pré-Paris-Brest-Paris, les férus de longue distance ont aussi remis le couvert. "Longue distance", c'est-à-dire ? 100 km ? 150 km ? Oh non, bien plus que cela… on parle ici de brevets randonneurs mondiaux qui tutoient des périples que d'aucuns considèrent déjà comme excessifs en voiture… Entendez : 600 km !! D'une traite ? Bah, faut bien manger de temps en temps, mais sinon, oui, d'une traite. Sans dormir, si vous préférez. Ça part le samedi matin, et puis ça arrive… ben c'est selon.
Si vous êtes un cyclo normal, vous avalerez cela à du 24 km/h de moyenne. Et si vous êtes dans la roue de Patrick, notre "président-mobylette", vous frôlerez plutôt les 28 à l'heure, histoire de ne pas rater l'apéro du dimanche midi. C'est ça aussi la passion (y'a pas que le vélo dans la vie) !

Brevets 600 km

Et à part ça, comme disent les sportifs de la télé publique ? La routine : les stages du soleil, l'Ardéchoise, les six jours de Vars… que du plat (de résistance) !!

Six jours de Vars

Année noire

Mais à côté de ces grands moments de convivialité sportive, 2022 fut aussi une année noire. La faute à tous ces îlots, chicanes, ralentisseurs et infrastructures contre-intuitives que l'on voit fleurir sur les routes de notre région.

Saloperie d'îlots….

Certes, les premiers visés sont les fous du volant, mais les victimes collatérales sont les cyclos, déjà si vulnérables par nature sur la route, où le mot "partage" relève souvent de l'utopie. "Ils n'ont qu'à regarder devant eux, pardi". Argument facile, car un cyclo doit regarder partout, tout le temps. Pour éviter les trous de la route qui se jettent sous sa roue avant, les portières de voiture qui s'ouvrent sans crier gare, les piétons qui traversent en n'ayant d'yeux que pour leurs portables, les enfants à la trajectoire aléatoire, les chiens amateurs de mollets affutés, ou encore les voitures livrées sans clignotant (à moins que ce ne soit l'égoïsme forcené de leurs conducteurs qui génère une paralysie chronique de la main gauche ?). Alors oui, parfois, à force de regarder partout, on ne voit pas venir l'îlot, malicieusement camouflé au ras du sol, et posé en dépit du bon sens - comme si mettre des obstacles sur une ligne droite relevait d'une quelconque logique. La voiture coupable s'en sortira avec de la tôle froissée. Le cyclo, lui, n'a pas de carrosserie. Cinq chutes cette année à l'UVO sur ces îlots. Dont une mortelle.

Adieu Hubert

Pourtant, certains de ces drames pourraient sans doute être évités si les cyclistes expérimentés étaient consultés en amont de tout aménagement des infrastructures routières.
Mesdames et Messieurs les élu(e)s, ne serait-il pas temps de penser aussi aux cyclistes ?