J’ai rejoint l’UVO en septembre 2020.
Peu de temps après, Daniel Alland m’a enthousiasmé par l’éloge qu’il m’a fait de l’événement annuel connu de nombreux cyclistes, l’Ardéchoise. C’est en cette année 2025 que les conditions sont réunies pour que je puisse participer à cet événement sans doute mondialement connu, vraiment exceptionnel, voire « hors norme ».
Je remercie Daniel très chaleureusement de m’avoir ouvert les yeux à ce sujet.
Je n’ai jamais fait de course ni de compétition cycliste.
Ma pratique du vélo vient de mon adolescence lors de séjours de vacances en Corrèze, de sorties d’été avec des camarades et d’un usage pour des déplacements en ville.
Toutefois, quand j’ai fêté mes 20 ans, j’ai rallié Dijon en 4 jours depuis notre domicile de Poissy. Plus tard, en famille avec nos enfants, nous avons souvent emmené les vélos en vacances, et nous avons fait des petites boucles, dans le Médoc, les Alpes Maritimes (Montauroux, St Martin Vésubie, Pyrénées, Massif Central – Puy de Dôme et Ardèche du sud…).
J’aime être en prise directe avec la nature. J’aime sentir le souffle du vent mais aussi voir des lieux dans un rythme pas trop lent (comparé à la marche).
En mode cyclotouriste, je donne donc davantage dans le TOURISME que dans le cyclisme.
Cette approche « terrienne » s’est naturellement de nouveau activée à l’occasion de cette participation à l’Ardéchoise 2025.
(et même de la Haute-Loire et de la Loire).
C’est une semaine magique, car le concept de cet événement est unique et exceptionnel.
Il permet de combiner et répondre à plusieurs objectifs :
- satisfaire l’envie d’effectuer un parcours cycliste stimulant par l’intensité physique requise, le sens de l’endurance et de la persévérance pour atteindre l’arrivée,
- choisir librement le défi que l’on souhaite relever,
- ressentir le plaisir de rouler sur des routes tranquilles, aux profils très variés, dans la splendeur de paysages exceptionnels et préservés,
- découvrir les productions agricoles, arboricoles, viticoles et les spécialités locales à déguster,
- découvrir les savoir-faire locaux dans les spécialités d’élevage bovin mais aussi d’élevage équin,
- nouer des contacts et faire des rencontres avec des habitants aux points de ravitaillement des villages traversés et dans les hébergements locaux,
- partager de beaux moments de convivialité avec les nombreux participants à l’occasion des ravitaillements et des dîners.
Nous arrivons tous le 10 juin et nous prenons possession de nos chambres à l’Hôtel Le Félicien situé au cœur des lieux essentiels pour les participants à l’Ardéchoise. L’hôtel est magnifique, récemment rénové.
Je partage une chambre confortable avec Daniel et Franck. En fin d’après-midi, nous apprécions les senteurs de jasmin sur la terrasse de l’hôtel.
Au dîner Daniel annonce la couleur que nous nous empressons de suivre : nous prendrons le petit-déjeuner à 6h30 pour rejoindre le départ à 7h30.
Quand on s’inscrit à l’Ardéchoise, on peut choisir la durée du séjour, de 1 à 4 jours.
Au regard de ma connaissance antérieure d’une partie de l’Ardèche mais aussi pour faire de ce séjour, une occasion de retrouvailles presque « charnelles », je choisis la durée de 4 jours qui commence par un parcours dans l’Ardèche verte.
Ce mercredi 11 juin, j’ai donc suivi le parcours « Rhône » de l’Ardèche verte, une boucle de 66 km et 825 m de dénivelé. Classé 5 étoiles dans la catégorie Paysage, c’est le parcours parfait pour une première initiation à l’Ardéchoise.
Puis, en chemin, nous découvrons une perspective sur le village de Préaux
Le chemin serpente d’abord entre prés, vergers, plantations arboricoles, bois et forêts, puis traverse le village de Saint Jeure d’Ay,
Puis, le parcours traverse Eclassan, dont la savoureuse brioche à la fleur d’oranger, appelée Pogne de Romans, fait la réputation locale du village et de ses environs. Cette spécialité fut créée à l’origine à Romans Sur Isère, bourgade côté rive gauche du Rhône, dans la Drôme, à environ 40 km.
Puis la route descend vers Ozon, petit village accroché au flanc du coteau ardéchois à 300 m d’altitude. Ce village offre un point de vue idéal sur le Défilé Panoramique du Rhône à St Vallier. Cette route magnifique nous donne à découvrir l’arboriculture fruitière, pommes, poires, pêches, cerises, abricots de l’Ardèche mais aussi ses vignobles.
Le panorama est impressionnant et l’accueil au point de ravitaillement du village très chaleureux.
Plus bas en empruntant la via Rhona, piste cyclable de 800 km permettant de rallier le lac Léman à Sainte-Marie de la Mer et aménagée entre 2005 et 2022, je découvre la rive droite du Rhône et les plantations de cerisiers et d’abricotiers qui font face aux vignobles de Croze-Hermitage côté rive gauche du Rhône et nous rapprochent de Tain l’Hermitage.
Au ravitaillement de Tournon sur Rhône, une villageoise nous fait déguster un jus de fruit inhabituel :
Nectar Abricot BERGERON,
SCEA du Mas, Nicolas Reynaud (159 rue des Granges, Arras sur Rhône, Tél : 04 75 07 13 03).
Ce jus de fruit est un produit d’exception et c’est la maman du producteur qui en fait la promotion.
C’est une boisson veloutée au goût extrême d’abricot, expression de fruits charnus cueillis à maturité, sans aucun excès de sucre ni d’acidité.
C’est pourquoi, samedi 14 juin après-midi en fin de séjour, avant de quitter l’Ardèche, je fais escale à Arras sur Rhône, heureux à mon tour de faire connaissance avec le créateur de ce breuvage si bien inspiré et réalisé grâce au savoir-faire que Nicolas Reynaud a développé au fil du temps.
N’hésitez pas à le contacter si vous souhaitez en savoir plus. A Noël, vous satisferez les papilles de vos invités.
Voilà une belle rencontre et une trouvaille que l’Ardéchoise a rendu possible.
Notre parcours quitte la via Rhona à la gare de Saint-Jean de Muzols, connue aujourd’hui par les touristes qui veulent remonter les Gorges du Doux avec le Train de l’Ardèche sur sa ligne historique de plus de 130 ans d’âge.
La rivière Le Doux descend des montagnes depuis Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire) et rejoint le Rhône à Tournon-sur-Rhône.
Après tant de descentes vers le Rhône, c’est le moment de rentrer et de remonter au « bercail » par la route des gorges du Doux. Que de ponts enjambent cette rivière !
Je découvre le tronçon de la ligne de chemin de fer où se pratique le vélo rail, nouveau mode de transport écologique !
Je poursuis ma route ensuite vers Colombier le Vieux où s’annonce La Ferme des Brottes spécialisée dans l’élevage des veaux et des agneaux et labellisée Haute Valeur Environnementale et un peu avant le village de Colombier le Vieux, la Ferme du Colombier spécialisée dans la production de porc noir.
A ce niveau, nous avons repris 400m d’altitude supplémentaire.
Puis la boucle se termine par le dernier tronçon de 10 km vers Saint-Félicien avec 200 m de dénivelé supplémentaire. J’arrive à Saint-Félicien vers 13 heures.
Pendant ce temps, mes autres collègues terminent le circuit de CANCE plus long et plus exigeant.
🡺 En synthèse, cette première journée fut exceptionnelle