Jamais sans mon casque
Récit d'une chute
qui aurait pu mal se terminer

Nous sommes huit en cette sortie du jeudi 22 février. Il fait frais. La route peut être piégeuse dans les endroits abrités. La vigilance est de rigueur. Tout va bien jusqu’à Cernay-la-Ville. Il faut songer à rentrer. La descente vers les Vaux-de-Cernay risque d’être glissante, nous prenons donc la route vers Rambouillet pour passer par Le Perray et Saint-Léger.
À la sortie de Cernay, il y a une piste cyclable de chaque côté de la route. Mieux vaut la prendre pour s’écarter de la circulation automobile. Elle n’est pourtant pas agréable… relativement étroite, mal entretenue après la tempête qui a sévi les jours derniers. Beaucoup de feuilles et de branchages brisés jonchent le sol.

Le chemin est légèrement vallonné et la vitesse est rapide. Je fais attention aux roues et je roule au milieu de la piste. Je serre les cocottes au cas où…
La piste se rétrécit. C’est là que mon vélo butte violemment et décolle de l’avant. Le choc violent et le rebond me font lâcher le cintre des deux mains. Le vélo part de travers et je ne peux le rattraper. C’est la gamelle sur le côté droit, puis sur le dos. Avant de toucher le sol, j’ai le temps de rentrer le bras droit, mais je le coince entre mon os de bassin et le sol. Le casque explose !
Les deux copains qui me suivent parviennent à m’éviter. Leur adresse et leurs réflexes, évitent le sur-accident.


Je me retrouve assis sans perte de conscience avec une forte douleur à l’avant-bras droit. Je n’ai pas mal à la tête. Pas de trace de choc sur le crâne : le casque a joué son rôle.
C’est une grosse pierre que personne n’a vue au milieu de la piste, cachée par les feuilles et branchages qui m’a jeté par terre.
Il faut rentrer à la maison en vélo car je n’ai personne qui peut venir me chercher. Je n’ai plus de force dans la main droite et je ne peux pas changer la chambre à air de la roue avant qui a été pincée par le choc. Les copains s’en occupent. La roue avant n’a pas de marque et n’est pas voilée.

J’ai mal au bras, mais j’arrive à tenir le cintre et peux monter la côte de Saint-Léger debout sur les pédales : tant que c’est chaud, ça va. Je n’arrive plus à plier le bras, mais il ne gonfle pas et je n’ai pas de trace de choc.
Je tiens comme ça jusqu’au lundi matin... mon avant-bras se met subitement à gonfler : direction les urgences… Radio, constat : la tête du cubitus est fracturée, sans déplacement. Plâtre pour 6 semaines !
Merci les copains pour l’aide au retour. Et merci le casque ! Il a souffert : il est «détruit» ! Sans lui je pense que je n’aurais pas pu rédiger ce récit.

JEAN-LOUIS
K'PTAIN

Moralité :
« Jamais sans
ton casque !»,
un précepte qu’il
faut absolument appliquer...


 
Le casque a explosé !

 
Et la tête n'a rien....
Merci, mon casque !